- Nyza (1948)
Paris. S.e. (La Presse de France). [Éditions du Scorpion ou K. éditeur selon les sources].
In-8 (199x135), agr. (papier journal). [96 p.]
Dir. : / Gérant : Rico di Sacci
Un numéro unique (mars 1948)
Part. : Antonin Artaud, Alexandre Astruc, Jean-Louis Curtis, Franz Kafka, Dick Sanders, Boris Vian, …
Trad. : Marthe Robert [à vérifier] (F. Kafka).
Ill. : Jean Boullet (dessins), …
Bibl. : [ISSN : / . Tirage à 50 ex. « sur papier journal de bonne composition numérotés à la main de 1 à 40 » mais certains ex. ne sont pas num. Couv. noir et titre rouge.
Un libraire donnait cette excellente notice dont nous avons perdu l’origine (nous ne manquerons de la signaler dès que l’auteur sera identifié), mais tout indique qu’il faille chercher du côté de Henri-Hugues Lejeune et Bernard Frank donc. Ainsi :
« Unique numéro paru cette revue présentant Pour en finir avec le jugement de Dieu d’Antonin Artaud en pré-originale. Enregistrée le 28 novembre 1947 et prévue pour être diffusée le 2 février 1948, l’émission présentant le texte d’Antonin Artaud fut annulée sur ordre du directeur de l’ORTF. En mars de la même année, à quelques jours de la mort d’Artaud, Henri-Hugues Lejeune et Bernard Frank décidèrent de fonder cette revue "hors commerce (qui) ne saurait être vendue" et d’y publier le texte par réaction contre la censure. Cette pré-originale tient compte des coupures faites par Artaud lui-même en vue de l’émission. La revue annonce la publication en plaquette chez K éditeur. Elle paraîtra le 30 avril 1948, présentant la version intégrale. Au sommaire figurent également, La route déserte de Boris Vian et une nouvelle inédite de Franz Kafka, Le Devoir accompli ».
Le catalogue « Spécial Boris Vian » de la librairie Faustroll, quant à lui, donne comme date 1947 [ce qui n’est guère envisageable] et K Editeur et précise que 4 des dessins de Jean Boullet sont repris dans le Barnum’s Digest de Boris Vian (Aux Deux Menteurs, 1948).
Dans l’attente de nouveaux éléments, nous dirons : revue hors commerce dont le comité de rédaction a préféré garder l’anonymat afin, essentiellement, de publier Pour en finir avec le jugement de Dieu d’Antonin Artaud frappé par la censure radiophonique. Ainsi que le rappelait Jacques Brenner : « Dans les années 1946-1948, le grand homme des petites revues (Troisième Convoi, 84, Nyza, le Marronnier [84]) s’appelait Antonin Artaud » (Les lumières de Paris [Julliard, 1962], Grasset, 1983, p. 63).
La nouvelle de Boris La route déserte fut reprise dans Les fourmis, Éditions du Scorpion, 1949.
Nous n’avons rien trouvé, sauf erreur de notre part, dans les trois publications suivantes (néanmoins du plus grand intérêt) :
- Bernard Gheerbrant et Léon Aichelbaum, K éditeur, Cognac, Le Temps qu’il fait, 1991, 104 p.
- Olivier Penot-Lacassagne (éd.), Artaud en revues, L’Âge d’Homme, 2005, 208 p. [et notamment dans l’article d’O. Penot-Lacassagne, « Antonin Artaud 1943-1948 », p. 58-79
- Florence de Mèredieu, C’était Antonin Artaud, Fayard, 2006, 1088 p.
[BnF : RES P- Z- 2174]
- Nyza, n° 1, mars 1948 [96 p.]
Antonin Artaud, Pour en finir avec le jugement de Dieu, Dick Sanders, La chronique du chien menteur, Franz Kafka, Le devoir accompli, Boris Vian, La route déserte, Alexandre Astruc, …
Ill. : Jean Boullet (dessins), …