- Les Marges (1903-1908) [1ère série]
« Gazette littéraire par Eugène Montfort »
Paris. Editions Floury.
Dir. : Eugène Montfort
12 numéros en 12 livraisons du n° 1 (novembre 1903) au n° 12 (avril 1908)
Part. : Eugène Montfort (unique rédacteur).
Bibl. : [ISSN : 1245-5407. Existe en tirage de tête sur Japon.
Eugène Montfort (1877-1936).A connu un supplément politique de format in-fol. (avril 1906). Après cette expérience de revue uninominale, Eugène Montfort se lancera à corps perdu dans le lancement de La Nouvelle Revue Française (avec le succès que l’on sait).
- Réimpression fac-similé : Eugène Montfort, Les Marges (1903-1908), Bibliothèque des Marges à l’Office du Livre, « La Petite Ourse », 1913. Introduction par Pierre Leguay. Édition complète, revue, corrigée et augmentée de notes inédites, reproduisant les n° 1 (novembre 1908) aux n° 12 (avril 1908), entièrement rédigés par Eugène Montfort.
- Les Marges, hors série, juin 1937 [192 p.] / « Eugène Montfort, 1877-1936 »
- Fernand Chaffiol-Debillemont, « Eugène Montfort et Les Marges », Revue des Deux Mondes, n° 1-2, 15 janvier 1967
Un libraire a pu proposer et décrire l’exemplaire personnel d’Eugène Montfort, truffé de lettres reçues : « Description du livre : Paris, Floury, 1903-1908 12 fascicules in-12 carré reliés en 2 volumes, demi-veau beige à coins à la Bradel, dos lisses, filets dorés, non rognés, couvertures conservées (reliures de l'époque). L'une des plus importantes revues littéraires des premières années du XXe siècle. Elle est ici complète et possède les couvertures de ses deux séries ; la première verte, la seconde orange. Chaque série comprend une table des noms. L'ensemble est complété par le rare Supplément politique publié en avril 1906. Exemplaire personnel d'Eugène Montfort dans lequel il a fait relier 26 lettres reçues à l'occasion de la publication de sa revue : Barrès se souvenant des Taches d'encre : "Je me rappelle que les Taches d’encre m’amusaient beaucoup, sauf qu'il n'y avait point d'abonné". Il se montre heureux du rapprochement qui a été fait de lui avec Obermann. Montfort a presque trop bien compris ses pages sur lui-même : "Ce n'est pas un regret que j’exprime, je veux dire que c'est dans l'isolement qu'on peut oser cette cruelle littérature sans pudeur." Suivent de superbes lignes sur la splendeur triste de la nature en Italie. Très belles lettres de Marcel Schwob, Francis Jammes et Camille Mauclair, tous trois enthousiastes de Paul Claudel, encore peu connu, en raison de l'anonymat obligé de ses livres. "Mais, écrit Mauclair, les symbolistes se turent par jalousie." C'est pour les mêmes raisons que, selon lui, "on a muré le pauvre Mallarmé et transformé en bouddha un homme qui ne demandait qu'à agir, à croire en lui." Deux lettres de Paul Claudel : "Vous êtes le seul avec Mauclair qui vous soyez risqué à endommager le silence qui depuis de longue années me circonscrit On se lasse de parler dans une impénétrable ouate." L’autre lettre sur Thomas Hardy : "Tess d'Urberville et surtout Jude l'obscur, son chef-d'œuvre et un chef-d’œuvre." Lettres de : Charles Guérin, heureux d'une étude dans les Marges consacrée à Barrès ; quelques lignes brutales de Laurent Tailhade sur Barrès et Moréas ; de Lucien Jean, grand admirateur de Moréas ; de Paul Léautaud, admirateur lui aussi mais avec d'amusantes réserves : "Mais, que voulez-vous, il est trop grec." ; de Moréas rappelant un propos de la Bettina de Gœthe ; de Vincent d'Indy, avec au-dessous de la signature : Compositeur de musique. Un des rares exemplaires sur Japon (le tirage exact est indéterminé mais ne peut être que de quelques unités). De la bibliothèque du docteur Lucien-Graux avec ex-libris (cat. 1957, III, n° 133). »
[BnF : MICROFILM M- 137 / 8- Z- 17255 / Z BARRES- 2068]
- Les Marges, n° 1, novembre 1903 [ p.]
Avertissement du n° 1 / Bayser (Joachim du Bellay) / Un romantique que nous pouvons aimer : Gérard de Nerval / De mon bloc-notes / Marges du numéro de novembre 1903.
- Les Marges, n° 2, mars 1904 [ p.]
Pensées (Montesquieu) / Quelques notes d'un voyage à Florence / Marges du numéro de mars 1904.
- Les Marges, n° 3, mai 1904 [ p.]
Stances (Voiture) / Un autre romantique que nous pouvons aimer : Maurice Barrès / La pudeur / Marges du numéro de mai 1904.
- Les Marges, n° 4, juillet 1904 [ p.]
Comparaison de la vie rustique et des villes (Charron) / Notes sur la littérature : le roman / Vie de Benvenuto Cellini, Florentin du XVIe siècle / Marges du numéro de juillet 1904.
- Les Marges, n° 5, octobre 1904 [ p.]
Poème en prose (Saint-Evremont) / "Art social" / La soirée perdue, nouvelle / Marges du numéro d'octobre 1904.
- Les Marges, n° 6, février 1905 [ p.]
Lettre au Roi Louis XIII (Mme de Chalais) / Un grand poète : Paul Claudel / "Art social" / Marges du numéro de février 1905.
- Les Marges, n° 7, mai 1905 [ p.]
Avertissement du n° 7 / L'Annonce d'une victoire à la Convention / Notes : Au théâtre. Vérité des personnages faux. Sujets. Impassibilité / Regards de face et de côté : le sous-officier d'habillement / Tristan Bernard / Marges du numéro de mai 1905.
- Les Marges, n° 8, octobre 1905 [ p.]
Blason du Tétin (Clément Marot) / Sensations anglaises / De mon bloc-notes / L'île / Marges du numéro d'octobre 1905.
- Les Marges, n° 9, janvier 1906 [ p.]
Description du Lapon (Regnard) / Réflexions à propos de Thomas Hardy / Tiré du Mélange amusant de Lesage / Admirations disparates ? / Le Jardin de la Mort / Une enquête littéraire / Marges du numéro de janvier 1906.
- Les Marges, n° 10, novembre 1906 [ p.]
Pensées (Vauvenargues) / Moréas / La Turque (Chapitres I et II) / Quelques bons mots et réflexions de gens de lettres / Marges du numéro de novembre 1906.
- Les Marges, n° 11, avril 1907 [ p.]
Lettre de voleuse (Gabrielle X.) / La Duchesse de La Vallière (Mme de Genlis) / Shakespeare embêté par Tolstoï et par Antoine / Stendhal et le Romantisme / Variétés : Un début dans la poésie / Deux mots d'explication / Marges du numéro d'avril 1907.
- Les Marges, n° 12, avril 1908 [ p.]
Stances (Philippe Desportes) / À Capri / Montmartre et les Boulevards / À travers les livres / Marges du numéro d'avril 1908 / Avis aux lecteurs du n° 12.