- Seine (1946)
« Revue littéraire paraissant à Rouen. Mensuelle »
Rouen (57, rue Chasselièvre, 76000). In-8 (225 x 153), br.
Dir. : Jacques Meynard [Jacques Brenner] /
Comité de réd. : Robert Bréchon, Jacques Meynard [Jacques Brenner], Jean-Louis Ozanne, Gérard Radiguet, Pierre-René Wolf.
3 numéros en 3 livraisons du n° 1 (janvier 1946) au n° 3 (avril-mai 1946)
Part. : Mabé Allain, Charles Baudelaire, Edouard Berveau, Besus, Marcel Bisiaux, Julien Blanc, Alain Borne, Michel de Bouard, Yves Boulougne, Robert Bréchon, Jacques Brenner, André Dhôtel, Charles Dickens, Andrée Dubois-Millot, Jean-Pierre Duprey, Charles Estienne, Pierre Fauchery, Maurice Fombeure, André Gide, Aimé Gignoux, Jean-Valery Héliot, Max Jacob, Marc Olivier, Jacques Papy, Charles-Louis Paron, Persyn, Edgar Poe, Alexandre Pouchkine, Jacques Prévert, Gérard Radiguet, Jacques Révil, E.M. Reynaud, Marcel Schneider, Jean Schlumberger, Henri Thomas, André Verdet, Louis-Jacques Vignon, Pierre René Wolf, [n.s.].
Trad. : Charles Bellanger (E. Poe), Edouard Berveau (C. Dickens), Henri Thomas (Pouchkine).
Ill. : Alexandre.
Bibl. : [ISSN : / . Impr. de Radiguet frères (Neufchâtel-en-Bray).
[Abonnements : 1 an, 400 fr. ; 6 mois, 225 fr. ; le n°, 45 fr.]
Cf. les Cahiers des Saisons (1955-1967), autre revue dirigée par Jacques Brenner.
« Thomas avait bien voulu s’intéresser à la revue littéraire Seine, que je faisais paraître à Rouen. Il m’avait promis de me trouver des textes et tint parole. Il me confia des traductions de grands écrivains étrangers et des textes de jeunes auteurs français. C’est ainsi que j’eus en main les premières proses d’Edgar Montel [Marcel Bisiaux]… ».
(Jacques Brenner, Les lumières de Paris, Julliard, « Cahiers des Saisons », 1962, 272 p. ; Grasset, 1983 (nlle éd. revue et augmentée), p. 33)
- Jacques Brenner, La fête au village, Julliard, « Cahiers des Saisons », 1963, p. 53-61 [sur Jean-Pierre Duprey]
- Jacques Brenner, Journal, t. 1. Du côté de chez Gide (1940-1949), Pauvert, 2006, 792 p.
- André Gide, Œdipe suivi de Brouillons et textes inédits, Honoré Champion, 2007, 336 p. (éd. Clara Debard)
- Tables [n° 1-3] in Caroline Hoctan, Panorama des revues à la Libération, IMEC, 2006, p. 567-568
[BnF : 8- Z- 29766]
- Seine, n° 1, janvier 1946 [100 p.]
Jean Schlumberger, Pour que Paris ne dévore pas la France (p. 1-3),
André Gide, Traversée (écrit en 1919) (p. 4-5),
Jacques Brenner, Henri Thomas (p. 6),
Henri Thomas, Cette minute d’éveil (p. 7-16),
Gérard Radiguet, Baudelaire (p. 17-18),
Charles Baudelaire, Lettre inédite à Eugène Pelletan [17 mars 1854] (p. 18-19),
Julien Blanc, Premiers contacts – Dans un près – La mort de Trobe (p. 20-30),
Pierre René Wolf , Marfa (p. 31-65),
[Lettres Françaises]
Pierre Fauchery, Les chemins de la liberté (p. 66-74),
[Lettres Étrangères]
Marcel Schneider, William Saroyan (p. 75-84),
[n.s.], Tour d’horizon (p. 85),
Andrée Dubois-Millot, Sur une foire morte (p. 86-89),
[Peinture]
Persyn, Introduction à la peinture (p. 90-92),
Jean-Valery Héliot, Alexandre (p. 93),
G.R. [Gérard Radiguet], Note (p. 93),
Besus, Gramoyan (p. 94),
Marc Olivier, Lettre de Rouen (p. 95-96),
Marcel Schneider, Lettre de Paris (p. 97-100).
Note(s) :
4e de couv. : « Dans nos prochains numéros : Julien Blanc, La mort de Trobé / André Dhôtel, Chronique fabuleuse / Charles Dickens, Le bureau des circonvolutions / Charles Estienne, Tombeau / Aimé Gignoux, Lancelot du Lac / Henri Thomas, L’été confus / Pierre Herbart, Maman Bonheur / Charles-Louis Paron, Rien dans les mains / Pouchkine, Chanson de Roussalka / Paul Valéry, Lettres inédites ».
- Henri Thomas, Cette minute d’éveil (p. 7-16) [« … qui m’a donné la vision de la pureté ! » avait écrit Rimbaud. Repris in H. Thomas, Carnets (1934-1948), C. Paulhan, 2008 [var.]
- Marcel Schneider : Il conviendrait de rechercher la trace de Jacques Brenner (assurément, ils se retrouvent autour des Cahiers des Saisons) mais aussi de cette expérience revuistique dans l’œuvre autobiographique de Marcel Schneider (1913-2009), à savoir (chez Grasset) : L’éternité fragile (1989), Innocence et vérité (1991), Le palais des mirages (1992), Le goût de l’absolu (1993), Les gardiens du secret (2001).
- Seine, n° 2, février 1946 [96 p. / p. 101-194]
Sommaire (p. 102),
André Dhôtel, Chronique fabuleuse (p. 103-105),
Alain Borne, Quelle aventure aux yeux… (p. 106),
Robert Bréchon, Poèmes (p. 107-110),
Charles-Louis Paron, Rien dans les mains… (p. 111-122),
Jacques Prévert et André Verdet, Histoires (p. 123-126),
Aimé Gignoux, Lancelot du Lac [Drame en 3 actes et 7 tableaux. Acte I] (p. 127-143),
Pouchkine, À une jeune morte (p. 144-145),
Charles Dickens, Le bureau des circonvolutions (p. 146-149),
[Chroniques] Edouard Berveau, Balzac militaire (p. 150-152),
Pierre Fauchery, Sur deux volumes des Hommes de bonne volonté (p. 153-162),
Jacques Brenner, Entretien sur les faits divers de Jean Paulhan (p. 163-164),
[Théâtre] Jacques Révil, Caligula (p. 165-170),
[Lettres Étrangères]
Jacques Papy, Thomas Wolfe (p. 171-174),
[Chroniques normandes]
Andrée Dubois-Millot, La folle et la Seine (p. 175-180),
[Peinture]
Louis-Jacques Vignon, Peintres de Rouen (p. 181-182),
Marc Olivier, Les conférences, le cinéma, les livres (p. 183-188),
Marcel Schneider, Lettre de Paris (p. 190-193),
Errata / Abonnés d’honneur (p. 194).
Trad. : Edouard Berveau (C. Dickens), Henri Thomas (Pouchkine).
Note(s) :
4e de couv. : « Dans nos prochains numéros :
Des essais : par André Berne-Joffroy, Pierre Fauchery, Jean Paulhan, Henri Thomas.
Des récits, des nouvelles : par Julien Blanc, Robert Desnos, Maladie, par Jean-Valery Héliot, Maman bonheur, par Pierre Herbart, La légende du plus aimé, par Hélène Maillet, Rien qu’une heure, par Marcel Schneider,
Des poèmes : par Marcel Bisiaux, Yves Boulogne, Nicole Cartier-Bresson, Charles Estienne, Maurice Fombeure, Max Jacob, Jacques Marie-Prével [J.-M. Prével], Gérard Radiguet,
Des textes étrangers de : G.-K. Chesterton, Serge Essenine, Stefan George, Franz Grillparzer. Prière pour quelques enfants de France, par Manuel Musica Lainez »
- Alain Borne, Quelle aventure aux yeux… (p. 106) [Une note précise : « En marge de Terre de l’été, Laffont éditeur, 1945. Ce poème est inédit et prendra probablement place dans un prochain recueil ». Peut-être in L’eau fine, Gallimard, « Une Œuvre, un Portrait » n° 7 [2e série], 1947
- Robert Bréchon, Poèmes (p. 107-110) [comprenant : Distribution / Contre l’épaule de l’amour… / Paradise Lost / Défaite / Il pleut, il pleut / Vers le ciel et de plus loin]. S’agit-il du poète et éditeur (Aden), éminent lusophone, spécialiste de Pessoa mais aussi de Michaux, Robert Bréchon (1920-. . . .) ?
- Charles-Louis Paron, Rien dans les mains (p. 111-122) [Charles-Louis Paron auteur bien oublié d’un recueil de nouvelles Zdravko le cheval (1944) et de plusieurs romans (tous chez Gallimard) : Et puis s’en vont (1945), Marche-avant (1949), Cette terre ! (1954). Henri Thomas avait déjà écrit une critique dans Terre des Hommes (n° 14, 29 décembre 1945, p. 7).
- Jacques Prévert et André Verdet, Histoires (p. 123-126) [comprenant de J. Prévert : Les chansons les plus courtes… / Rien à craindre / Le bonheur des uns / suivi de A. Verdet : Joie / Fraîcheur / L’affaire X / Tristesse / Miniature]
- A.S. Pouchkine, À une jeune morte (p. 144-145) [Etrangement, ce titre en rappel un autre : Le testament de la fille morte (Gallimard, 1954 [prix Fénéon]) sous la signature de René [en réalité Colette Gibert épouse Thomas (1914-2006)]
- Seine, n° 3, s.d. [avril-mai] 1946 [66 p. / p. 196-262]
Alexandre, La Tentation [esquisse pour un tableau] [hors texte]
***, Sommaire (p. 196),
Marcel Bisiaux, Les copains (p. 197-199),
Jean-Valery Héliot, D’un jour à l’autre (p. 200-203),
Aimé Gignoux, Lancelot du Lac [Acte I (suite)] (p. 204-212),
Max Jacob, Lettre [et] Convalescence (p. 213-215),
Maurice Fombeure, Les sordides (p. 216),
Henri Thomas, Boniment / Paris (p. 217),
Jean-Pierre Duprey, Une rivière coulait au milieu d’un bois [et] Chambre [et] Il y a de la mort dans l’air [et] Le temps d’un éclair (p. 218-220),
E.M. Reynaud, Neuves et vieilles lampes (p. 221-226),
Mabé Allain, Nietzsche et Bataille – Volonté de chance (p. 227-233),
Yves Boulougne, Zu Fünf (1) [A Paul le Goupil] (p. 234-236),
Pierre Fauchery, Les rues dans l’aurore [André Dhôtel] (p. 237-240),
Charles Estienne, Peinture d’aujourd’hui : Jean Bazaine ou la transfiguration (p. 241-243),
Jacques Révil, Sur deux pièces de Federico Garcia Lorca (p. 244-247),
Gérard Radiguet, Une opportune réflexion : Le principe de poésie d’E. Poe (p. 246-250),
Edgar Poe, Le principe de poésie (p. 251),
Andrée Dubois-Millot, Léautaud et la ville (p. 252-255),
Michel de Bouard, Gramoyan (p. 256-258),
Marcel Schneider, Lettre de Paris [26 mars 1946] (p. 259-261),
Revues de presse (p. 262).
Ill. : Alexandre.
Trad. : Charles Bellanger (E. Poe).
Note(s) :
- Max Jacob, Lettre datée « Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret) le 20 octobre 1939) et adressée à « Cher Pierre, … ». Le poème « Convalescence » semble repris des Feuillets Inutiles, n° 10, septembre 1932
- Henri Thomas, Boniment / Paris (p. 217) [repris in H. Thomas, Le monde absent, Gallimard, 1947, p. 21-22 et p. 49-50.
- Jean-Pierre Duprey, Une rivière coulait au milieu d’un bois / Chambre / Il y a de la mort dans l’air / Le temps d’un éclair (p. 218-220) [repris in J.-P. Duprey, Discours, Plasma, 1979 puis Derrière son double, Œuvres complètes, Poésie/Gallimard n° 336, 1999, p. 254-257 (dans le même ordre). À ces œuvres complètes, il convient quand même d’ajouter l’importante édition due à Sylvain Goudemare : Un bruit de baiser ferme le monde (Le Cherche Midi, 144 p.).
- Charles Bellanger était alors professeur au lycée Corneille de Rouen, d’où Jean-Pierre Duprey est exclu la même année. C’est d’ailleurs dans ce lycée qu’il avait fait la connaissance de Jacques Brenner.