- Les Cahiers Jaunes (1932-1933)
« Publication d’art et de littérature »
Levallois (10, rue Vallier, [92300]). Société industrielle d’imprimerie.
Paris (6, rue de Clichy, [75017]). Éditions librairie José Corti.
In-4 (250x210), agr. [42 / 52 p.] / Irrégulier
Dir. : Neymon / Adm. : José Corti
4 numéros en 4 livraisons du n° 1 (s.d. [18 juillet 1932]) au n° 4 (s.d. [1933])
Part. : Antonio Aniante, Antonin Artaud, Riccardo Bacchelli, Monny de Boully, Luis Buñuel, Jean Carlu, Hendrik Cramer, Robert Desnos, Benjamin Fondane, Roger Gilbert-Lecomte, Maurice Henry, Filippo Tommaso Marinetti, Georges Neveux, Neymon, Luigi Pirandello, Francesco Perri, Gino Rocca, André Salmon, Rosso di San Secondo, Pietro Solari, Fabio Tombari, Georges Ribemont-Dessaignes, Claude Sernet, Orio Vergani, …
Trad. : Neymon (A. Aniante, L. Pirandello, R. Bacchelli, F.T. Marinetti, F. Perri, G. Rocca, R. di San Secondo, P. Solari, F. Tombari, O. Vergani), …
Ill. : Ambrosi, Andreoni, Jean Carlu, Benedetta, A.M. Cassandre, Caviglioni, Coccia, Paul Colin, Crali, Depero, Diulgheroff, Dottori, Charles Loupot, Man Ray, Germaine Marx, Marasco, Fillia, Munari, Oriani, Jean Painlevé, Pozzo, Thayaht, Rosso, …
Bibl. : [ISSN : / .
La revue est constitué de numéros thématiques : « Prampolini et les peintres et sculpteurs futuristes italiens » (n° 1), « Écrivains italiens d’aujourd’hui » (n° 2), « L’affiche Peinture d’Aujourd’hui » (n° 3) et « Le cinéma / Cinéma 33 » (n° 4)
Cf. Éditions José Corti.
- Admussen, n° 41, p. 30
- Michel Gourdet, Claude Sernet, Oxus, « Les Roumains de Paris », 2005, p. 119-129 et 241-245
[BLJD : Ai-IV-8] [BnF : (MFILM) RES M- Z- 571]
1932
- Les Cahiers Jaunes, n° 1, s.d. [18 juillet 1932] [44 p.] / « Prampolini et les peintres et sculpteurs futuristes italiens »
Filippo Tommaso Marinetti, Préface, Prampolini, La plastique futuriste.
Ill. : Depero, Dottori, Marasco, Fillia, Caviglioni, Benedetta, Munari, Pozzo, Oriani, Diulgheroff, Thayaht, Andreoni, Rosso, Coccia, Crali, Ambrosi (28 reproductions).
Note(s) :
1933
- Les Cahiers Jaunes, n° 2, s.d. [1933] [52 p.] / « Écrivains italiens d’aujourd’hui. Contes et nouvelles »
Neymon, Avant-propos,
Luigi Pirandello, Le chat, un chardonnet et les étoiles,
Filippo Tommaso Marinetti, La logique d’Ahmed Bey,
Antonio Aniante, Séisme,
Riccardo Bacchelli, Etoile de mer,
Francesco Perri, La belle madame Gottlieb,
Gino Rocca, Premier drame,
Rosso di San Secondo, L’âne couronné,
Pietro Solari, Aventure de mer,
Fabio Tombari, Celui de l’autre rive,
Orio Vergani, Basse profonde.
Trad. : Neymon (A. Aniante, L. Pirandello, R. Bacchelli, F.T. Marinetti, F. Perri, G. Rocca, R. di San Secondo, P. Solari, F. Tombari, O. Vergani)
Note(s) : Contes et nouvelles de …
- Les Cahiers Jaunes, n° 3, s.d. [1933] [42 p.] / « Maître français de l’affiche »
André Salmon, Préface, Jean Carlu.
Ill. : Jean Carlu, A.M. Cassandre, Paul Colin, Charles Loupot, Germaine Marx.
Note(s) : [autre titre : « L’affiche, peinture d’aujourd’hui » ?
Trente reproduction planches en couleurs (molto belle) [6 par artistes] Per ogni artista indichiamo il numero delle figure presenti in questo quaderno, che sono precedute da brillantI presentazionI a loro dedicate: Jean Carlu.
- Les Cahiers Jaunes, n° 4, s.d. [1933] [ p.] / « Cinéma 33 »
Claude Sernet, Avant-propos,
[Pamphlets]
Georges Neveux, Le tunnel 1930-1940 (p. 7-11),
Benjamin Fondane, Cinéma 33 (p. 12-20),
Antonin Artaud, La vieillesse précoce du cinéma (p. 23-25),
[Essais]
Monny de Boully, Luis Buñuel,
Robert Desnos, Y a des punaises dans le roti de porc (p. 46-50),
Roger Gilbert-Lecomte, L’alchimie de l’œil. Le cinéma, forme de l’esprit,
[Scénarii]
Georges Ribemont-Dessaignes, Le banquier ou la fortune est aveugle,
Maurice Henry, Les abattoirs de la nuit,
Hendrik Cramer, Un pied cassé,
Claude Sernet, À ne pas mettre un chien dehors.
Ill. : Jean Painlevé, Man Ray.
Note(s) : Numéro placé sous la direction de Claude Sernet.
- Antonin Artaud, La vieillesse précoce du cinéma (p. 23-25) [repris in A. Artaud, Œuvres complètes, t. III, Gallimard, 1961 ; 1978, p. 81-84 ; Œuvres, Gallimard, « Quarto », 2004, p. 381-383
- Benjamin Fondane, Cinéma 33 (p. 12-20) [repris in B. Fondane, Écrits pour le cinéma. Le muet et le parlant, Plasma, 1984 ; Non Lieu / Verdier, « Verdier Poche / Cinéma », 2007
- Robert Desnos, Y a des punaises dans le roti de porc (p. 46-50) [repris in R. Desnos, Les rayons et les ombres. Cinéma, Gallimard, 1992
- Roger Gilbert-Lecomte, L’alchimie de l’œil. Le cinéma, forme de l’esprit [repris in R. Gilbert-Lecomte, Œuvres complètes, t. I, Gallimard, 1974, p. 156-164
- Alain et Odette Virmaux (éd.), Le "Grand jeu" et le cinéma. Anthologie, Paris Expérimental, « Classiques de l’Avant-garde » n° 7 1996, 128 p.
- Michel Gourdet, Claude Sernet, Oxus, « Les Étrangers de Paris / Les Roumains de Paris », 2005, p. 119-129 et 241-245
« Réunis par un même besoin de penser, nous nous proposons de jeter au milieu de cette fétide mare aux larves la sonde d’une lumière systématique et rigoureuse. Nous voulons arracher les voiles opaques qui l’encombrent et, au jour impitoyable qui s’en suivra, examiner les problèmes (ou leur absence) contenus dans le désordre fondamental de sa structure. Et, surtout, l’obliger de passer à travers le prisme à trois spectres : PAMPHLET, MÉTAPHYSIQUE, POÉSIE, seuls actes valables de l’esprit en marche ».
(Claude Sernet, « Avant-propos », Cahiers Jaunes, n° 4, 1933, p. 4).
« Le monde du cinéma est un monde clos, sans relation avec l’existence. Sa poésie se trouve non au-delà mais en-deçà des images. Quand elle heurte l’esprit, sa force dissociatrice s’est brisée. Il y a eu de la poésie, certes, autour de l’objectif, mais avant le filtrage par l’objectif, l’inscription sur la pellicule.
Outre que, depuis le parlant, les élucidations de la parole arrêtent la poésie inconsciente et spontanée des images, l’illustration et le parachèvement du sens d’une image par la parole montrent les limites du cinéma. La soi-disant magie mécanique d’un ronronnement visuel constant n’a pas tenu devant le coup d’arrêt de la parole, qui nous a fait apparaître cette magie mécanique comme le résultat d’une surprise purement physiologique des sens. On s’est vite lassé des beautés hasardeuses du cinéma ».
(Antonin Artaud, « La vieillesse précoce du cinéma », Cahiers Jaunes, n° 4, 1933, p. 25).