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- Le Cheval de Troie (1947-1948)
« Revue littéraire mensuelle de doctrine et culture »
Saint-Maximin (Les Arcades, [83470]) et Paris (5, rue Sébastien-Bottin, 75007). Éditions Gallimard.
In-8 (130x210), br.
Dir. : R[aymond] L[éopold] Bruckberger
8 numéros dont 2 doubles (n° 2-3 et 7-8) en 6 livraisons du n° 1 (juillet 1947) au n° 7-8 (août 1948)

Part. : A. Audet, Auguste (card. Hlond), Marcel Aymé, Charles Baudelaire, Yves Baudrier, José Bergamín, Georges Bernanos, Raymond Léopold Bruckberger, Albert Camus, Blaise Cendrars, Cervantès, Jeanne Delhomme, Sophie Dimier, Jean Eparvier, René Fallet, Edmond Fleg, François Florand, Renée L. Fontaine, Louis Gardet, Etienne Gilson, Julien Green, Jean Grosjean, Louis-Paul Guigues, Guillaume Hanoteau, Nathaniel Hawthorne, Marcel Jouhandeau, André Julien, Franz Kafka, Arthur Koestler, Patrice de La Tour du Pin, Mathias Lambre Assia Lassaigne, Gertrud von Le Fort, N[ikolaï] S[emenovitch] Leskov, André Malraux, Joan Maragall, Gabriel Marcel, Jacques Maritain, Pierre Moinot, Robert Morel, Alfred de Musset, Brice Parain, Pascal, Martin Penido-Burnier, Thomas Pugey, Georges Rey, Paul Rostenne, Denis de Rougemont, Jules Roy, Marina Scriabine, Catherine de Sienne, Jules Supervielle, J.-C. Valette, Paul Verlaine, Jean-Pierre Vivet, Bernard Voyenne, Simone Weil, Pierre Yvnibec, …
Trad. : André Bélamich (N. Hawthorne), Blaise Briod (G. von Le Fort), Albert Camus [avec P. Pages] (J. Maragall), Jean Carrive (F. Kafka), Louis-Paul Guigues (Sainte C. de Sienne), Sylvie Luneau (N. Leskov), Pierre Pages [avec A. Camus] (J. Maragall).
Ill. : / .

Bibl. : [ISSN : / . Impr. Paul Dupont (Paris). Couv. jaune et titre rouge
Raymond Léopold Bruckberger (1907-1998).
Cf. Éditions Gallimard.
« Cette revue a une orientation doctrinale très nette. Nous pensons que cette netteté ralliera bien des esprits. Elle permettra même à des incroyants de soutenir avec nous le dialogue en toute liberté et sans compromission de l’une et de l’autre part.
Il est encore essentiel à cette revue d’être littéraire et de favoriser la poésie, le roman, le théâtre et les différents genres littéraires. Aussi bien, en dehors des articles explicitement doctrinaux, et en particulier pou tout ce qui est romans ou poèmes – le catholicisme sera présent plutôt comme un climat que comme un magistère. La principale exigence sera là, celle de la qualité dans la forme et l’invention, et pourvu que soient respectées les véritables dimensions de l’homme […] »
Ne pas confondre avec Le Cheval de Troie (1990-1996), « Revue semestrielle des littératures et cultures méditerranéennes ».

- R.-L. Bruckberger, Si grande peine. Chronique des années (1940-1948), Grasset, 1967, 316 p.
- R.-L. Bruckberger, Tu finiras sur l’échafaud suivi de Le Bachaga. Mémoires, LGF, « Le Livre de Poche » n° 5560, 1981, p. 424-454
- Pierre Assouline, Gaston Gallimard, Balland, 1984 ; Seuil, « Points » n° 220, 2001, p. 438-439
- Guy Bedouelle, « Deux revues éphémères, Le Cheval de Troie et L’Esprit des lettres », Mémoire Dominicaine, n° 11, 1998, p. 95-110
- Jean-Marie Zemb, Notice sur la vie et les travaux du Révérend Père Raymond-Léopold Bruckberger (1907-1998), Palais de l’Institut, 2000, 18 p.
- Aude Bonord, « Le Cheval de Troie », Dictionnaire des revues littéraires du XXe siècle. Domaine français, t. I, p. 636-638
 [LCL / Poéthèque] [Arsenal : 8- JO- 22703] [BnF : (MFILM) 8- Z- 30681]

1947
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- Le Cheval de Troie, n° 1, juillet 1947 [170 p.]
R.-L. Bruckberger, Le cheval de Troie [Sainte-Baume, 25 octobre 1946] (p. 3-14),  
Alfred de Musset, Avertissements perdus : "Alors s’assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse" [La confession d’un enfant du siècle, 1ère partie, chap. II] (p. 15-22),  
Blaise Cendrars, Un nouveau patron pour l’aviation [Aix-en-Provence, 1er septembre-21 octobre 1946] (p. 23-75),  
Gabriel Marcel, Technique et péché (p. 76-94),  
Louis-Paul Guigues, Poèmes (p. 95-98),  
Brice Parain, Barbarie et civilisation (p. 99-111),   
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Révolution (p. 112-116),  
Brice Parain, Il suffit d’y penser (p. 117-118),  
R.-L. Bruckberger, Chronique [28 mars 1947] (p. 119-124),  
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 125-128),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 129-144),  
Jeanne Delhomme, Chronique du théâtre [L’Aigle à deux têtes / Morts sans sépulture] (p. 145-148),
Paul Rostenne, Chronique littéraire : Portrait de Kierkegaard (p. 149-167).
Note(s) :
« Avertissements perdus : "Nous publierons sous ce titre, des textes oubliés, mais d’une actualité vivante" ».
« Parmi les écrivains qui nous ont déjà donné leur accord et promis leur habituel concours : Georges Bernanos, Claude Bourdet, Albert Camus, Blaise Cendrars, Etienne Gilson, Julien Green, André Malraux, Gabriel Marcel, Jacques Maritain, Brice Parain, Thomas Pugey, Denis de Rougemont, etc… ».

« Voici ce qui en est : nous pouvons dire ce qui est à dire d’une façon plutôt que d’une autre, à notre fantaisie, et même puisque ce qui est à dire doit être dit, nous devons le dire de la façon qui convient à notre fantaisie. Mais ce qui est à dire doit cependant être dit et par conséquent tôt ou tard de la façon qui convient à ce qui est à dire. Sinon, ce qui est à dire n’aurait aucune espèce d’existence et il n’y aurait aucune raison de parler de quoi que ce soit. Par exemple, nous pouvons dire, comme on le fait couramment à notre époque : je veux l’impossible. Nous pouvons dire, en effet des non-sens. Car dire que l’on veut l’impossible ne peut pas désigner autre chose, rigoureusement parlant, que ce qui n’est pas possible, c’est-à-dire un objet hors de notre atteinte. Cependant nous le disons. C’est donc qu’il est en notre pouvoir de le dire. Et nous avons même le sentiment que ce non-sens ne pouvait pas ne pas être dit un jour ou l’autre, notre pouvoir de le dire étant toujours mêlé d’une certaine tentation presque irrésistible de le dire. La raison en est, évidemment, que pour éviter de le dire il faudrait que nous eussions toujours bien présent à l’esprit le sens des mots que nous prononçons. Or, c’est précisément ce qui n’arrive pas. »
(Brice Parain, « Barbarie et civilisation », Le Cheval de Troie, n° 1, juillet 1947, p. 103-104).

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- Le Cheval de Troie, n° 2-3, août-septembre 1947 [228-(4) p. / p. 171-398]
Jacques Maritain, Bienheureux les Persécutés (p. 171-181),
Brice Parain, La mauvaise passe (p. 182-194),
Nathaniel Hawthorne, L’expérience du professeur Heidegger (p. 195-206),  
Blaise Cendrars, Une canaille (p. 207-212),  
Louis Gardet, Brisure d’un humanisme chrétien (p. 213-242),
Joan Maragall, Poèmes (p. 243-245),
Cervantès, Avertissements perdus : L’épuration (Don Quichotte) [Éditions de La Pléiade, p. 681 ; 735-737] (p. 246-250),
Marcel Jouhandeau, La vie et la mort d’un coq (p. 251-297),  
R.L. Bruckberger (dominicain), Le loup de Gubbio ou la parabole des sept miracles et du huitième (p. 298-319),
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 320-323),
R.L. Bruckberger (dominicain), Chronique du Sed Contra (p. 324-328),
Brice Parain, Dialogue théologique (p. 329-339),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 340-345),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 346-353),
Yves Baudrier, L’œuvre d’orgue de J.-S. Bach (p. 354-357),
Jeanne Delhomme, Chronique du théâtre (p. 358-363),
J.-C. Valette, Chronique de la peinture (p. 364-367),
R.L. Bruckberger (dominicain), Chronique littéraire : La Peste, d’Albert Camus (p. 368-376),
A. Audet, Apparence et réalité de la fiction dans l’œuvre de Charles Morgan (p. 377-396).
Trad. : André Bélamich (N. Hawthorne), Pierre Pages et Albert Camus (J. Maragall).
Note(s) :
- Nathaniel Hawthorne, L’expérience du professeur Heidegger [repris en vol. sous le titre N. Hawthorne, L’expérience du docteur Heidegger, Sillage, 2007, 48 p., trad. de Paul Hermann]
- Blaise Cendrars, Une canaille [repris in B. Cendrars, Bourlinguer, Denoël, 1948, chap. II : « Naples / Une canaille »]

« À Naples, il n'y a pas seulement le peuple du Basso-Porto qui peine et qui souffre à en avoir le souffle coupé dans la cuisine du démon païen qu'est le dédale des sombres ruelles du vieux quartier, la solfatare del Vomero, aménagée par mon père en lotissement moderne, a des sursauts, flambe et gronde et lâche des bouffées de vapeur entre deux éruptions du Vésuve, la lave giclant des caves où elle fermente depuis l'Antiquité, la fleur de soufre maculant les fleurs des orangers et les grappes et le pampre dans les jardinets, mais même en haute mer, dans cette lourde cuve d’indigo, les grands paquebots qui se dirigent vers le port peinent et travaillent et s’ébrouent et tirent à hue et à dia pour ne pas aller par le fond, se laisser aller par l’arrière et couler, descendre obliquement jusqu’à la forge sous-marine où Neptune magnétisé rêve et délire, l’esprit foudroyé par les feux, la cervelle servant de pâture à l’appétit vorace des poissons abyssaux, ces monstres antémythologiques »

(Blaise Cendrars, « Une canaille », Le Cheval de Troie, n° 2-3, août-septembre 1947, p. 207)

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- Le Cheval de Troie, n° 4, novembre 1947 [186-(6) p. / p. 399-584]
Georges Bernanos, La tradition française et la barbarie polytechnique [Juin 1947] (p. 399-429),  
Louis-Paul Guigues, Monologues amoureux [À Jean Paulhan] (p. 430-445),  
Thomas Pugey, Court traité des vocations de nation (I) (p. 446-481),  
R.L. Bruckberger, La parabole de l’aveugle clairvoyant [Saint-Maximin, le 28 septembre 1945] (p. 482-494),  
Assia Lassaigne, Poèmes (p. 495-498),  
Pascal, Avertissements perdus : Second écrit des Curés de Paris [Éditions de La Pléiade, p. 697-702] (p. 499-502),  
Brice Parain, De la liberté du chrétien. Logique et dialectique (p. 503-524),  
Simone Weil, Condition première d’un travail non servile (p. 525-534),  
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 535-538),
R.L. Bruckberger(dominicain), Chronique du Sed Contra (p. 539-542),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 543-559),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 560-564),
José Bergamin, Calderón (p. 565-584).
Note(s) :
- Simone Weil, Condition première d’un travail non servile [fut écrit à Marseille en 1941 ou 1942 et repris dans La condition ouvrière, Gallimard, 1964]
- Avertissements perdus : « Ces textes sont à chaque fois choisis, non pour résonance historique, mais pour leur enseignement universel en rapport avec toute circonstance actuelle » (NDLR)

« Il y a dans le travail des mains et en général dans le travail d’exécution, qui est le travail proprement dit, un élément irréductible de servitude que même une parfaite équité sociale n'effacerait pas. C'est le fait qu'il est gouverné par la nécessité, non par la finalité. On l’exécute à cause d'un besoin, non en vue d'un bien ; parce qu'on a besoin de gagner sa vie, comme disent ceux qui y passent leur existence. On fournit un effort au terme duquel, à tous égards, on n'aura pas autre chose que ce qu'on a. ».
(Simone Weil, « Condition première d’un travail non servile », Le Cheval de Troie, n° 4, novembre 1947 p. 525)

1948
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- Le Cheval de Troie, n° 5, février 1948 [198-(2) p. / p. 585-782]
Patrice La Tour du Pin, La contemplation errante (p. 587-623), 
Gertrud von Le Fort, Le jugement de la mer (p. 624-646), 
Robert Morel, La fonction de l’écrivain et ses raisons spirituelles au XXe siècle [Saint-Barthélemy, apôtre et martyr, 1947. Grand Chartreuse] (p. 647-669), 
N[ikolaï] S[emenovitch] Leskov, Platonide et Cotin (I) (p. 670-692), 
Thomas Puguey, Court traité des vocations de nation (II) (p. 693-708),
Sophie Dimier, Poèmes (p. 709-714),  
Paul Rostenne, La logique de l’athéisme (p. 715-738), 
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 739-742),
Brice Parain, Sur la littérature d’aujourd’hui (p. 743-744),
R.L. Bruckberger, Chronique du Sed Contra (p. 745-748),
Auguste, card. Hlond, Chronique religieuse (p. 749-755),
Guillaume Hanoteau, Chronique dramatique (p. 756-761),
François Florand (dominicain), Chronique musicale  (p. 762-780),
Trad. : Blaise Briod (G. von Le Fort), Sylvie Luneau (N. Leskov).
Note(s) :

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- Le Cheval de Troie, n° 6, mars 1948 [182 p. / p. 781-966]
Georges Bernanos, L’heure des Saints (p. 783-800),  
Franz Kafka, Un petit bout de femme (p. 801-809),  
[Avertissements perdus]
Pie X, Avertissements perdus (p. 810-818),
Jules Roy, Les carnets de la vallée heureuse (p. 819-853),
Thomas Puguey, Court traité des vocations de nation (III et fin) (p. 854-899),
***, L’Exode [La Bible traduite par Edmond Fleg] (p. 900-903),
Pierre Moinot, La blessure (p. 904-910),
N[ikolaï] S[emenovitch] Leskov, (p. 911-932),
[Chroniques]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 933-936),
R.L. Bruckberger, Chronique du Sed Contra (p. 937-940),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 941-945),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 946-962),
Marina Scriabine, Chronique de la danse : Du ballet à la pantomime (p. 963-965).
Trad. : Jean Carrive (F. Kafka), Sylvie Luneau (N. Leskov).
Note(s) : Publicité pour les Éditions Je Sers.
- Franz Kafka, Un petit bout de femme (trad. de Jean Carrive) [repris in F. Kafka, Au bagne et autres proses de Franz Kafka, La Nerthe, « Classique », 2008, p. 113-122 (trad. et commentés par Jean Carrive suivis de lettres et d’articles relatifs à l’interprétation du traducteur).

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- Le Cheval de Troie, n° 7-8, août 1948 [280 p. / p. 967-1252]
R.L. Bruckberger, Au lecteur (p. 971-972),
André Malraux, Adresse aux intellectuels [Salle Pleyel – 5 mars 1948] (p. 973-998),  
R.L. Bruckberger [dominicain], Désespoir de cause [3 avril 1948] (p. 999-1007),
Marcel Aymé, En arrière (p. 1008-1016),
Assia Lassaigne, La salle d’attente [à Carl Liljencrantz] (p. 1017-1053),
Louis Gardet, Aux origines de l’âge moderne (p. 1054-1094),
[Avertissements perdus]
Catherine de Sienne, Lettre à Frère Raymond de Capoue (p. 1095-1099),
Charles Baudelaire, Éloge du maquillage (p. 1100-1104),
[Poèmes]
Paul Verlaine, Deux poèmes surréalistes : "J’admire l’ambition du Vers Libre" et "Un cachot" (p. 1105-1108),
René Fallet, La chanson sans musique (p. 1109-1110),
Jean Grosjean, Prélude (p. 1111-1112),
Martin Penido-Burnier, Prélude (p. 1113-1123),
Marcel Jouhandeau, Préface pour la Vie de Rancée (p. 1124-1129),
Renée L. Fontaine, Alouette / Folle / Sentimentale (p. 1124-1138),
Georges Rey, L’homme assiégé (p. 1139-1142),
Pierre Yvnibec, Entretien sur l’inquiétude (p. 1143-1151),
[Points de vue cavaliers]
Jean-Pierre Vivet, Dictionnaire : U.R.S.S. (p. 1153-1157),
R.L. Bruckberger, Chronique du Sed contra (p. 1158-1162),
[Documents]
R.L. Bruckberger, [Choix d’articles publiés dans L’Intransigeant, Le Figaro et Combat] (p. 1163-1169),
Jean Eparvier, Revanche des pétainistes (p. 1170-1171),
Bernard Voyenne, Couleur du temps : Au revoir, Père "Bruck" (p. 1172-1173),
François Florand [dominicain], Chronique musicale : Olivier Messiaen ou le musicien sur l’Oronte (p. 1174-1187),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 1188-1193),
André Julien, Chronique littéraire : Mytique [sic] et mystique d’André Breton (p. 1194-1197),
Pierre Moinot, T.-E. Lawrence en guerre. Le choix de la servitude (p. 1198-1224),
Pierre Rostenne, Graham Greene, romancier catholique (p. 1225-1235),
Mathias Lambre, L’Amérique sans nous (p. 1225-1251).
Trad. : Louis-Paul Guigues (Sainte C. de Sienne).
Note(s) :
- André Malraux, Adresse aux intellectuels (p. 973-998) : « Ce texte est la sténotypie du discours prononcé à la salle Pleyel. Ce discours est improvisé, l’auteur se référant à des notes : nous n’avons pas modifié le ton de l’improvisation ; nos corrections ne portent que sur des points de détail. Quelques passages n’ont pu être sténotypés. Ils portaient sur l’application du système des Maisons de la Culture à la radio, et sur un programme d’application du cinéma à l’instruction publique. »
Discours prononcé à la salle Pleyel, le vendredi 5 mars 1948, dans le cadre d’une soirée organisée pour les intellectuels des Arts et Lettres, par le Rassemblement du Peuple Français (RPP) et présidée par le Pasteur Vallery-Radot. Ce texte, remanié et augmenté d’une brève présentation, fut repris par Malraux en manière de postface à la réédition des Conquérants (Grasset, 1949) et repris in A. Malraux, La politique, la culture. Discours, articles, entretiens (1925-1975), Gallimard, « Folio/Essais » n° 298, 1996, p. 178-199
Cf. Jacques Chanussot et Claude Travi, Dits et écrits d’André Malraux. Bibliographie commentée, E.U.D., « Écritures », 2003, p. 237-238

- Marcel Aymé, En arrière (p. 1008-1016) [repris in M. Aymé, En arrière, Fontainebleau, La Parade, 1949 et En arrière, Gallimard, 1950]

- Assia Lassaigne, La salle d’attente (p. 1017-1053) [sur Assia Lassaigne (1913-1950), cf. la notice de Guillaume Louet et Françoise Thieck Champin, in Midi, n° 37, juin 2012, [suppl. « Notices et notes des auteurs »], p. 36-37. Dans le corps de ce n°, sont donnés des poèmes d’Assia Lassaigne (p. 61-64) et une critique de Jean José Marchand (p. 65-69) sur son roman Les bonheurs du pied (Libr. Universelle de France, 1948), reprise de Paru, n° 43, juin 1948. Dans le Midi, n° 38, octobre 2012, Guillaume Louet donne de nouveau à lire quelques textes d’A. Lassaigne issus de la revue La Vie Réelle (1937-1938), avec une présentation passionnante de cette revue méconnue. Le 29 août 1948, Henri Calet écrit à Georges Henein à propos de « La salle d’attente » qu’il « aime beaucoup » : « C’est la plus agréable lecture que j’ai faite depuis longtemps ». Et le 9 septembre suivant, Henein de lui répondre : Je suis content que vous aimiez « La salle d’attente » ; l’image y est simple, directe, comme prise à la racine. Rien de contourné. On avait perdu l’habitude de se laisser bercer de la sorte » (in Grandes Largeurs, n° 2-3, automne-hiver 1981, p. 124-125 et cité par Guillaume Louet dans sa postface au texte de J.J. Marchand, Midi, n° 37, p. 67-69).

- sur Louis-Paul Guigues (1902-1996), traducteur de Catherine de Sienne mais aussi de Dante. Quelques éléments bibliographiques :
- Labyrinthes, Gallimard, 1947
- Lisbeth, Gallimard, 1953
- La dernière chambre, Gallimard, 1958
- Mes agonies, André Dimanche, 1984
- Le château bégayant, Ryôan-ji, 1984
- Mes agonies, Ryôan-ji, 1984
- Labyrinthes [reprend Labyrinthes, Lisbeth, La dernière chambre], Ryôn-ji, 1987. Préface Pierre Leyris
- Exeunt. Les personnages quittent la scène, André Dimanche, 1991
- Les chemins de l’Apocalypse, André Dimanche, « Ryôn-ji », 1993
- Le vin de mouches et autres récits, Gallimard, Les inédits de Doucet, 2000. Postfaces Philippe Jaccottet et Jean-Baptiste Para
Revues : Cahiers du Sud, Le Cheval de Troie, L’Esprit des Lettres, Europe, Fusées, Légendes, Mercure de France, Missives, Le Nouveau Commerce, La NRF, … [Fonds L.-P. Guigues : BLJD]

- André Julien participa (à la marge) à la revue 84 (1947-1951) et fut un critique régulier du Libertaire (1917-1956), durant les années 1947-1948.

« Nous nous sommes perdus dans les rues d’une ville étrangère, nous avons acheté des brassées de fleurs dans un marché, nous avons bu des boissons aux noms inconnus. Toutes les nuits étaient étoilées et chaudes, tous les jours étaient des arcs-en-ciel ronds. Je redeviens légère et lisse en y pensant, douce, douce, toute en courbes et en contours, tiède et bonne. Je n’ai pas de pieds, mes mains sont l’une un oiseau, l’autre une fleur, mes yeux sont de cristal, tout le monde peut regarder à travers eux. Mon corps est un pain chaud, je suis une montagne de neige blanche, et je chante à gorge déployée ».
(Assia Lassaigne, « La salle d’attente », Le Cheval de Troie, n° 7-8, août 1948, p. 1044).

- Le Cheval de Troie (1947-1948)
« Revue littéraire mensuelle de doctrine et culture »
Saint-Maximin (Les Arcades, [83470]) et Paris (5, rue Sébastien-Bottin, 75007). Éditions Gallimard.
In-8 (130x210), br.
Dir. : R[aymond] L[éopold] Bruckberger
8 numéros dont 2 doubles (n° 2-3 et 7-8) en 6 livraisons du n° 1 (juillet 1947) au n° 7-8 (août 1948)

Part. : A. Audet, Auguste (card. Hlond), Marcel Aymé, Charles Baudelaire, Yves Baudrier, José Bergamín, Georges Bernanos, Raymond Léopold Bruckberger, Albert Camus, Blaise Cendrars, Cervantès, Jeanne Delhomme, Sophie Dimier, Jean Eparvier, René Fallet, Edmond Fleg, François Florand, Renée L. Fontaine, Louis Gardet, Etienne Gilson, Julien Green, Jean Grosjean, Louis-Paul Guigues, Guillaume Hanoteau, Nathaniel Hawthorne, Marcel Jouhandeau, André Julien, Franz Kafka, Arthur Koestler, Patrice de La Tour du Pin, Mathias Lambre Assia Lassaigne, Gertrud von Le Fort, N[ikolaï] S[emenovitch] Leskov, André Malraux, Joan Maragall, Gabriel Marcel, Jacques Maritain, Pierre Moinot, Robert Morel, Alfred de Musset, Brice Parain, Pascal, Martin Penido-Burnier, Thomas Pugey, Georges Rey, Paul Rostenne, Denis de Rougemont, Jules Roy, Marina Scriabine, Catherine de Sienne, Jules Supervielle, J.-C. Valette, Paul Verlaine, Jean-Pierre Vivet, Bernard Voyenne, Simone Weil, Pierre Yvnibec, …
Trad. : André Bélamich (N. Hawthorne), Blaise Briod (G. von Le Fort), Albert Camus [avec P. Pages] (J. Maragall), Jean Carrive (F. Kafka), Louis-Paul Guigues (Sainte C. de Sienne), Sylvie Luneau (N. Leskov), Pierre Pages [avec A. Camus] (J. Maragall).
Ill. : / .

Bibl. : [ISSN : / . Impr. Paul Dupont (Paris). Couv. jaune et titre rouge
Raymond Léopold Bruckberger (1907-1998).
Cf. Éditions Gallimard.
« Cette revue a une orientation doctrinale très nette. Nous pensons que cette netteté ralliera bien des esprits. Elle permettra même à des incroyants de soutenir avec nous le dialogue en toute liberté et sans compromission de l’une et de l’autre part.
Il est encore essentiel à cette revue d’être littéraire et de favoriser la poésie, le roman, le théâtre et les différents genres littéraires. Aussi bien, en dehors des articles explicitement doctrinaux, et en particulier pou tout ce qui est romans ou poèmes – le catholicisme sera présent plutôt comme un climat que comme un magistère. La principale exigence sera là, celle de la qualité dans la forme et l’invention, et pourvu que soient respectées les véritables dimensions de l’homme […] »
Ne pas confondre avec Le Cheval de Troie (1990-1996), « Revue semestrielle des littératures et cultures méditerranéennes ».

- R.-L. Bruckberger, Si grande peine. Chronique des années (1940-1948), Grasset, 1967, 316 p.
- R.-L. Bruckberger, Tu finiras sur l’échafaud suivi de Le Bachaga. Mémoires, LGF, « Le Livre de Poche » n° 5560, 1981, p. 424-454
- Pierre Assouline, Gaston Gallimard, Balland, 1984 ; Seuil, « Points » n° 220, 2001, p. 438-439
- Guy Bedouelle, « Deux revues éphémères, Le Cheval de Troie et L’Esprit des lettres », Mémoire Dominicaine, n° 11, 1998, p. 95-110
- Jean-Marie Zemb, Notice sur la vie et les travaux du Révérend Père Raymond-Léopold Bruckberger (1907-1998), Palais de l’Institut, 2000, 18 p.
- Aude Bonord, « Le Cheval de Troie », Dictionnaire des revues littéraires du XXe siècle. Domaine français, t. I, p. 636-638
 [LCL / Poéthèque] [Arsenal : 8- JO- 22703] [BnF : (MFILM) 8- Z- 30681]

1947
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- Le Cheval de Troie, n° 1, juillet 1947 [170 p.]
R.-L. Bruckberger, Le cheval de Troie [Sainte-Baume, 25 octobre 1946] (p. 3-14),  
Alfred de Musset, Avertissements perdus : "Alors s’assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse" [La confession d’un enfant du siècle, 1ère partie, chap. II] (p. 15-22),  
Blaise Cendrars, Un nouveau patron pour l’aviation [Aix-en-Provence, 1er septembre-21 octobre 1946] (p. 23-75),  
Gabriel Marcel, Technique et péché (p. 76-94),  
Louis-Paul Guigues, Poèmes (p. 95-98),  
Brice Parain, Barbarie et civilisation (p. 99-111),   
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Révolution (p. 112-116),  
Brice Parain, Il suffit d’y penser (p. 117-118),  
R.-L. Bruckberger, Chronique [28 mars 1947] (p. 119-124),  
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 125-128),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 129-144),  
Jeanne Delhomme, Chronique du théâtre [L’Aigle à deux têtes / Morts sans sépulture] (p. 145-148),
Paul Rostenne, Chronique littéraire : Portrait de Kierkegaard (p. 149-167).
Note(s) :
« Avertissements perdus : "Nous publierons sous ce titre, des textes oubliés, mais d’une actualité vivante" ».
« Parmi les écrivains qui nous ont déjà donné leur accord et promis leur habituel concours : Georges Bernanos, Claude Bourdet, Albert Camus, Blaise Cendrars, Etienne Gilson, Julien Green, André Malraux, Gabriel Marcel, Jacques Maritain, Brice Parain, Thomas Pugey, Denis de Rougemont, etc… ».

« Voici ce qui en est : nous pouvons dire ce qui est à dire d’une façon plutôt que d’une autre, à notre fantaisie, et même puisque ce qui est à dire doit être dit, nous devons le dire de la façon qui convient à notre fantaisie. Mais ce qui est à dire doit cependant être dit et par conséquent tôt ou tard de la façon qui convient à ce qui est à dire. Sinon, ce qui est à dire n’aurait aucune espèce d’existence et il n’y aurait aucune raison de parler de quoi que ce soit. Par exemple, nous pouvons dire, comme on le fait couramment à notre époque : je veux l’impossible. Nous pouvons dire, en effet des non-sens. Car dire que l’on veut l’impossible ne peut pas désigner autre chose, rigoureusement parlant, que ce qui n’est pas possible, c’est-à-dire un objet hors de notre atteinte. Cependant nous le disons. C’est donc qu’il est en notre pouvoir de le dire. Et nous avons même le sentiment que ce non-sens ne pouvait pas ne pas être dit un jour ou l’autre, notre pouvoir de le dire étant toujours mêlé d’une certaine tentation presque irrésistible de le dire. La raison en est, évidemment, que pour éviter de le dire il faudrait que nous eussions toujours bien présent à l’esprit le sens des mots que nous prononçons. Or, c’est précisément ce qui n’arrive pas. »
(Brice Parain, « Barbarie et civilisation », Le Cheval de Troie, n° 1, juillet 1947, p. 103-104).

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- Le Cheval de Troie, n° 2-3, août-septembre 1947 [228-(4) p. / p. 171-398]
Jacques Maritain, Bienheureux les Persécutés (p. 171-181),
Brice Parain, La mauvaise passe (p. 182-194),
Nathaniel Hawthorne, L’expérience du professeur Heidegger (p. 195-206),  
Blaise Cendrars, Une canaille (p. 207-212),  
Louis Gardet, Brisure d’un humanisme chrétien (p. 213-242),
Joan Maragall, Poèmes (p. 243-245),
Cervantès, Avertissements perdus : L’épuration (Don Quichotte) [Éditions de La Pléiade, p. 681 ; 735-737] (p. 246-250),
Marcel Jouhandeau, La vie et la mort d’un coq (p. 251-297),  
R.L. Bruckberger (dominicain), Le loup de Gubbio ou la parabole des sept miracles et du huitième (p. 298-319),
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 320-323),
R.L. Bruckberger (dominicain), Chronique du Sed Contra (p. 324-328),
Brice Parain, Dialogue théologique (p. 329-339),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 340-345),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 346-353),
Yves Baudrier, L’œuvre d’orgue de J.-S. Bach (p. 354-357),
Jeanne Delhomme, Chronique du théâtre (p. 358-363),
J.-C. Valette, Chronique de la peinture (p. 364-367),
R.L. Bruckberger (dominicain), Chronique littéraire : La Peste, d’Albert Camus (p. 368-376),
A. Audet, Apparence et réalité de la fiction dans l’œuvre de Charles Morgan (p. 377-396).
Trad. : André Bélamich (N. Hawthorne), Pierre Pages et Albert Camus (J. Maragall).
Note(s) :
- Nathaniel Hawthorne, L’expérience du professeur Heidegger [repris en vol. sous le titre N. Hawthorne, L’expérience du docteur Heidegger, Sillage, 2007, 48 p., trad. de Paul Hermann]
- Blaise Cendrars, Une canaille [repris in B. Cendrars, Bourlinguer, Denoël, 1948, chap. II : « Naples / Une canaille »]

« À Naples, il n'y a pas seulement le peuple du Basso-Porto qui peine et qui souffre à en avoir le souffle coupé dans la cuisine du démon païen qu'est le dédale des sombres ruelles du vieux quartier, la solfatare del Vomero, aménagée par mon père en lotissement moderne, a des sursauts, flambe et gronde et lâche des bouffées de vapeur entre deux éruptions du Vésuve, la lave giclant des caves où elle fermente depuis l'Antiquité, la fleur de soufre maculant les fleurs des orangers et les grappes et le pampre dans les jardinets, mais même en haute mer, dans cette lourde cuve d’indigo, les grands paquebots qui se dirigent vers le port peinent et travaillent et s’ébrouent et tirent à hue et à dia pour ne pas aller par le fond, se laisser aller par l’arrière et couler, descendre obliquement jusqu’à la forge sous-marine où Neptune magnétisé rêve et délire, l’esprit foudroyé par les feux, la cervelle servant de pâture à l’appétit vorace des poissons abyssaux, ces monstres antémythologiques »

(Blaise Cendrars, « Une canaille », Le Cheval de Troie, n° 2-3, août-septembre 1947, p. 207)

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- Le Cheval de Troie, n° 4, novembre 1947 [186-(6) p. / p. 399-584]
Georges Bernanos, La tradition française et la barbarie polytechnique [Juin 1947] (p. 399-429),  
Louis-Paul Guigues, Monologues amoureux [À Jean Paulhan] (p. 430-445),  
Thomas Pugey, Court traité des vocations de nation (I) (p. 446-481),  
R.L. Bruckberger, La parabole de l’aveugle clairvoyant [Saint-Maximin, le 28 septembre 1945] (p. 482-494),  
Assia Lassaigne, Poèmes (p. 495-498),  
Pascal, Avertissements perdus : Second écrit des Curés de Paris [Éditions de La Pléiade, p. 697-702] (p. 499-502),  
Brice Parain, De la liberté du chrétien. Logique et dialectique (p. 503-524),  
Simone Weil, Condition première d’un travail non servile (p. 525-534),  
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 535-538),
R.L. Bruckberger(dominicain), Chronique du Sed Contra (p. 539-542),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 543-559),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 560-564),
José Bergamin, Calderón (p. 565-584).
Note(s) :
- Simone Weil, Condition première d’un travail non servile [fut écrit à Marseille en 1941 ou 1942 et repris dans La condition ouvrière, Gallimard, 1964]
- Avertissements perdus : « Ces textes sont à chaque fois choisis, non pour résonance historique, mais pour leur enseignement universel en rapport avec toute circonstance actuelle » (NDLR)

« Il y a dans le travail des mains et en général dans le travail d’exécution, qui est le travail proprement dit, un élément irréductible de servitude que même une parfaite équité sociale n'effacerait pas. C'est le fait qu'il est gouverné par la nécessité, non par la finalité. On l’exécute à cause d'un besoin, non en vue d'un bien ; parce qu'on a besoin de gagner sa vie, comme disent ceux qui y passent leur existence. On fournit un effort au terme duquel, à tous égards, on n'aura pas autre chose que ce qu'on a. ».
(Simone Weil, « Condition première d’un travail non servile », Le Cheval de Troie, n° 4, novembre 1947 p. 525)

1948
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- Le Cheval de Troie, n° 5, février 1948 [198-(2) p. / p. 585-782]
Patrice La Tour du Pin, La contemplation errante (p. 587-623), 
Gertrud von Le Fort, Le jugement de la mer (p. 624-646), 
Robert Morel, La fonction de l’écrivain et ses raisons spirituelles au XXe siècle [Saint-Barthélemy, apôtre et martyr, 1947. Grand Chartreuse] (p. 647-669), 
N[ikolaï] S[emenovitch] Leskov, Platonide et Cotin (I) (p. 670-692), 
Thomas Puguey, Court traité des vocations de nation (II) (p. 693-708),
Sophie Dimier, Poèmes (p. 709-714),  
Paul Rostenne, La logique de l’athéisme (p. 715-738), 
[Points de vue cavaliers]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 739-742),
Brice Parain, Sur la littérature d’aujourd’hui (p. 743-744),
R.L. Bruckberger, Chronique du Sed Contra (p. 745-748),
Auguste, card. Hlond, Chronique religieuse (p. 749-755),
Guillaume Hanoteau, Chronique dramatique (p. 756-761),
François Florand (dominicain), Chronique musicale  (p. 762-780),
Trad. : Blaise Briod (G. von Le Fort), Sylvie Luneau (N. Leskov).
Note(s) :

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- Le Cheval de Troie, n° 6, mars 1948 [182 p. / p. 781-966]
Georges Bernanos, L’heure des Saints (p. 783-800),  
Franz Kafka, Un petit bout de femme (p. 801-809),  
[Avertissements perdus]
Pie X, Avertissements perdus (p. 810-818),
Jules Roy, Les carnets de la vallée heureuse (p. 819-853),
Thomas Puguey, Court traité des vocations de nation (III et fin) (p. 854-899),
***, L’Exode [La Bible traduite par Edmond Fleg] (p. 900-903),
Pierre Moinot, La blessure (p. 904-910),
N[ikolaï] S[emenovitch] Leskov, (p. 911-932),
[Chroniques]
Bernard Voyenne, Dictionnaire (p. 933-936),
R.L. Bruckberger, Chronique du Sed Contra (p. 937-940),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 941-945),
François Florand (dominicain), Chronique musicale (p. 946-962),
Marina Scriabine, Chronique de la danse : Du ballet à la pantomime (p. 963-965).
Trad. : Jean Carrive (F. Kafka), Sylvie Luneau (N. Leskov).
Note(s) : Publicité pour les Éditions Je Sers.
- Franz Kafka, Un petit bout de femme (trad. de Jean Carrive) [repris in F. Kafka, Au bagne et autres proses de Franz Kafka, La Nerthe, « Classique », 2008, p. 113-122 (trad. et commentés par Jean Carrive suivis de lettres et d’articles relatifs à l’interprétation du traducteur).

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- Le Cheval de Troie, n° 7-8, août 1948 [280 p. / p. 967-1252]
R.L. Bruckberger, Au lecteur (p. 971-972),
André Malraux, Adresse aux intellectuels [Salle Pleyel – 5 mars 1948] (p. 973-998),  
R.L. Bruckberger [dominicain], Désespoir de cause [3 avril 1948] (p. 999-1007),
Marcel Aymé, En arrière (p. 1008-1016),
Assia Lassaigne, La salle d’attente [à Carl Liljencrantz] (p. 1017-1053),
Louis Gardet, Aux origines de l’âge moderne (p. 1054-1094),
[Avertissements perdus]
Catherine de Sienne, Lettre à Frère Raymond de Capoue (p. 1095-1099),
Charles Baudelaire, Éloge du maquillage (p. 1100-1104),
[Poèmes]
Paul Verlaine, Deux poèmes surréalistes : "J’admire l’ambition du Vers Libre" et "Un cachot" (p. 1105-1108),
René Fallet, La chanson sans musique (p. 1109-1110),
Jean Grosjean, Prélude (p. 1111-1112),
Martin Penido-Burnier, Prélude (p. 1113-1123),
Marcel Jouhandeau, Préface pour la Vie de Rancée (p. 1124-1129),
Renée L. Fontaine, Alouette / Folle / Sentimentale (p. 1124-1138),
Georges Rey, L’homme assiégé (p. 1139-1142),
Pierre Yvnibec, Entretien sur l’inquiétude (p. 1143-1151),
[Points de vue cavaliers]
Jean-Pierre Vivet, Dictionnaire : U.R.S.S. (p. 1153-1157),
R.L. Bruckberger, Chronique du Sed contra (p. 1158-1162),
[Documents]
R.L. Bruckberger, [Choix d’articles publiés dans L’Intransigeant, Le Figaro et Combat] (p. 1163-1169),
Jean Eparvier, Revanche des pétainistes (p. 1170-1171),
Bernard Voyenne, Couleur du temps : Au revoir, Père "Bruck" (p. 1172-1173),
François Florand [dominicain], Chronique musicale : Olivier Messiaen ou le musicien sur l’Oronte (p. 1174-1187),
Jean-Pierre Vivet, Chronique du cinéma (p. 1188-1193),
André Julien, Chronique littéraire : Mytique [sic] et mystique d’André Breton (p. 1194-1197),
Pierre Moinot, T.-E. Lawrence en guerre. Le choix de la servitude (p. 1198-1224),
Pierre Rostenne, Graham Greene, romancier catholique (p. 1225-1235),
Mathias Lambre, L’Amérique sans nous (p. 1225-1251).
Trad. : Louis-Paul Guigues (Sainte C. de Sienne).
Note(s) :
- André Malraux, Adresse aux intellectuels (p. 973-998) : « Ce texte est la sténotypie du discours prononcé à la salle Pleyel. Ce discours est improvisé, l’auteur se référant à des notes : nous n’avons pas modifié le ton de l’improvisation ; nos corrections ne portent que sur des points de détail. Quelques passages n’ont pu être sténotypés. Ils portaient sur l’application du système des Maisons de la Culture à la radio, et sur un programme d’application du cinéma à l’instruction publique. »
Discours prononcé à la salle Pleyel, le vendredi 5 mars 1948, dans le cadre d’une soirée organisée pour les intellectuels des Arts et Lettres, par le Rassemblement du Peuple Français (RPP) et présidée par le Pasteur Vallery-Radot. Ce texte, remanié et augmenté d’une brève présentation, fut repris par Malraux en manière de postface à la réédition des Conquérants (Grasset, 1949) et repris in A. Malraux, La politique, la culture. Discours, articles, entretiens (1925-1975), Gallimard, « Folio/Essais » n° 298, 1996, p. 178-199
Cf. Jacques Chanussot et Claude Travi, Dits et écrits d’André Malraux. Bibliographie commentée, E.U.D., « Écritures », 2003, p. 237-238

- Marcel Aymé, En arrière (p. 1008-1016) [repris in M. Aymé, En arrière, Fontainebleau, La Parade, 1949 et En arrière, Gallimard, 1950]

- Assia Lassaigne, La salle d’attente (p. 1017-1053) [sur Assia Lassaigne (1913-1950), cf. la notice de Guillaume Louet et Françoise Thieck Champin, in Midi, n° 37, juin 2012, [suppl. « Notices et notes des auteurs »], p. 36-37. Dans le corps de ce n°, sont donnés des poèmes d’Assia Lassaigne (p. 61-64) et une critique de Jean José Marchand (p. 65-69) sur son roman Les bonheurs du pied (Libr. Universelle de France, 1948), reprise de Paru, n° 43, juin 1948. Dans le Midi, n° 38, octobre 2012, Guillaume Louet donne de nouveau à lire quelques textes d’A. Lassaigne issus de la revue La Vie Réelle (1937-1938), avec une présentation passionnante de cette revue méconnue. Le 29 août 1948, Henri Calet écrit à Georges Henein à propos de « La salle d’attente » qu’il « aime beaucoup » : « C’est la plus agréable lecture que j’ai faite depuis longtemps ». Et le 9 septembre suivant, Henein de lui répondre : Je suis content que vous aimiez « La salle d’attente » ; l’image y est simple, directe, comme prise à la racine. Rien de contourné. On avait perdu l’habitude de se laisser bercer de la sorte » (in Grandes Largeurs, n° 2-3, automne-hiver 1981, p. 124-125 et cité par Guillaume Louet dans sa postface au texte de J.J. Marchand, Midi, n° 37, p. 67-69).

- sur Louis-Paul Guigues (1902-1996), traducteur de Catherine de Sienne mais aussi de Dante. Quelques éléments bibliographiques :
- Labyrinthes, Gallimard, 1947
- Lisbeth, Gallimard, 1953
- La dernière chambre, Gallimard, 1958
- Mes agonies, André Dimanche, 1984
- Le château bégayant, Ryôan-ji, 1984
- Mes agonies, Ryôan-ji, 1984
- Labyrinthes [reprend Labyrinthes, Lisbeth, La dernière chambre], Ryôn-ji, 1987. Préface Pierre Leyris
- Exeunt. Les personnages quittent la scène, André Dimanche, 1991
- Les chemins de l’Apocalypse, André Dimanche, « Ryôn-ji », 1993
- Le vin de mouches et autres récits, Gallimard, Les inédits de Doucet, 2000. Postfaces Philippe Jaccottet et Jean-Baptiste Para
Revues : Cahiers du Sud, Le Cheval de Troie, L’Esprit des Lettres, Europe, Fusées, Légendes, Mercure de France, Missives, Le Nouveau Commerce, La NRF, … [Fonds L.-P. Guigues : BLJD]

- André Julien participa (à la marge) à la revue 84 (1947-1951) et fut un critique régulier du Libertaire (1917-1956), durant les années 1947-1948.

« Nous nous sommes perdus dans les rues d’une ville étrangère, nous avons acheté des brassées de fleurs dans un marché, nous avons bu des boissons aux noms inconnus. Toutes les nuits étaient étoilées et chaudes, tous les jours étaient des arcs-en-ciel ronds. Je redeviens légère et lisse en y pensant, douce, douce, toute en courbes et en contours, tiède et bonne. Je n’ai pas de pieds, mes mains sont l’une un oiseau, l’autre une fleur, mes yeux sont de cristal, tout le monde peut regarder à travers eux. Mon corps est un pain chaud, je suis une montagne de neige blanche, et je chante à gorge déployée ».
(Assia Lassaigne, « La salle d’attente », Le Cheval de Troie, n° 7-8, août 1948, p. 1044).

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Date de création : 25/08/2015 12:36
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